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Bons baisers de New York
29 juin 2014

La bella notte

Sieste à Central Park

Lors de mes précédents séjours ici, en 2007 et 2010, je n'ai guère goûté New York by night. La première fois j'avais le guide (Jacques) mais pas la résistance suffisante après des journées entières passées à arpenter les rues. La deuxième fois j'ai étalé l'épuisement sur deux mois mais Jacques n'était pas là. 

Cette fois, Jacques est là et comme d'entrée de jeu je me suis décalée niveaux horaires, j'ai la nette impression que mes nuits sont plus belles que mes jours. Ca débute par des réveils laborieux, de longs petits déjeuners devant mon écran pour vous écrire ces cartes postales et des minutes perplexes devant mon guide et mes plans pour choisir ce que je ne vais pas voir.

L'Empire State building aux couleurs de la Gay Pride

Quand enfin je sors, c'est l'heure de la sieste, la chaleur est écrasante et a vite fait de freiner mon rythme. Bien sûr, même comme ça, j'en prends plein la vue. Hier je me suis perdue dans Central Park, percussions africaines et flûtes de pan, pique-nique et bronzette, baseball et soccer.

J'avais à peine atteint le Met (le metropolitan museum), que c'était l'heure du rendez-vous avec Jacques et Fabienne dans le Village, pour déambuler jusqu'à Tribeca et au Tribeca grill. Qui en fait est le restaurant de Robert de Niro. Ou du moins le restaurant dans lequel il a des parts. Bon évidemment, Bob n'était pas présent en chair et en os, je me suis contentée de le croiser dans le couloir menant aux toilettes, sur des affiches de films et des photos dédicacées.

J'avais à peine fini mon verre que c'était largement l'heure d'aller dîner chez Joséphine. Joséphine comme Baker. Le lieu est tenu par un de ses enfants adoptifs, Jean-Claude Baker, originaire de.... Dijon !

Chez Joséphine

Et voilà comment j'ai mangé du boudin noir aux pommes dans une ambiance années 20 assez extraordinaire, dans un décor où prenaient place pêle-mêle un palmier, des tentures vert et or, des lustres à pampilles, un pianiste et un serveur proposant des "hawicots verts" en français dans le texte. Le tout sous l'oeil bieveillant de la grande Joséphine, tapissant les murs de son corps dénudé et de son beau sourire.

J'avais à peine fini mon dessert que c'était l'heure d'aller boire un dernier verre au Caffe Taci, un endroit qui n'existe que le samedi soir... Sous la houlette de son fondateur, l'italien Leopoldo Mucci, qui vous accueille un verre à la main et les bras ouverts, on boit et on mange en écoutant...de l'opéra. Contre la baie vitrée sont installés un piano et une scène minuscule, une estrade plutôt. Et sur l'estrade, des chanteuses et des chanteurs, qui font défiler tout le répertoire, chacun leur tour. On oublie le cérémonial de la salle sompteuse et du silence absolu. Le public discute et rit (certes assez discrètement), certains artistes ont sorti le noeud papillon ou les robes longues, d'autres vous interprètent, et de façon magistrale, l'air du Toreador de Carmen en bras de chemise ou le grand air de la Reine de la nuit dans La flûte enchantée en robe de plage et sandales plates.

Au caffe Taci

Et le public de reprendre en choeur en tapant dans les mains.
C'est une chose que d'écouter de l'opéra dans une salle de concert, c'en est une autre que de recevoir toute la puissance et l'émotion qui se dégagent de ces voix à moins d'un mètre de vous. Je ne suis pas ferue d'opéra, je l'avoue, mais la vibration était là. Tout comme les musiciens et chanteurs la veille au Paris blues, ces artistes lyriques partageaient leur passion avec une joie et un plaisir évidents, communicatifs et sans complexe.

J'avais à peine fini mon verre que c'était l'heure de la fermeture. Le temps de rentrer et de redescendre sur terre, le temps d'écouter la musique dans le jardin du voisin qui fêtait son anniversaire (encore?), il était 2h30. 

Aujourd'hui est un autre jour, avec au programme un tour à la Gay Pride, un saut vers les danseurs à roulettes de Central Park et, by night, une jazz session à l'American Legion, juste en face de l'appartement.
A moins que. Ici, établir un programme ne sert à rien. C'est la ville qui décide.

Rose

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"Si tu t'engages dans le voyage,
tu arriveras"

(Ibn Arabi, 1165-1240)

Quelques jours à New York : histoires courtes
Deux semaines et demi, à peine le temps de saisir quelques éclats de la ville, réels ou imaginaires...
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