(Avant propos : expatriés, passez votre route, ce billet ne présente aucun intérêt pour vous !)
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Je ne vais pas y aller par quatre chemins : hier je n'ai pas fait grand-chose, le jetlag a eu raison de moi une semaine après mon arrivée. Du coup, pas de photos de l'architecture incroyable de New York, pas de journal de bord des endroits visités. Tout ce que je peux vous vendre, c'est deux pantalons neufs, pour remplacer le jean déchiré après ma lamentable chute de lundi soir. Et encore : je suis allée chez H&M. Bravo l'exotisme...
Ah si, quand même, j'ai vu "Jersey Boys" au cinéma, le nouveau film de Clint Eastwood. Autant vous dire que je n'en menais pas large, parce que suivre un film complet en VO sans sous-titres, je crois que je ne l'avais jamais fait. Au final, incroyable, j'ai compris l'histoire ! Enfin, dans les grandes lignes... Faudra quand même que je retourne le voir en France si j'en ai l'occasion, parce que je voudrais bien savoir ce que venait faire Joe Pesci dans cette histoire. (PS : Fabienne, encore merci de m'avoir accompagnée à cette séance)
Enfin bref. Là, c'était déjà plus exotique, surtout que j'ai sacrifié à la tradition : ici quand on regarde un film, on mange. J'ai donc suivi les pérégrinations des Four Seasons en avalant un hot dog et des nachos, et en essayant de liquider environ un litre et demi de Fanta orange. Sans succès : le maxi gobelet a terminé dans la poubelle à la sortie à moitié plein, et moi je n'ai jamais été aussi heureuse d'aller aux toilettes.
L'exotisme se nichant toutefois dans les endroits les plus inattendus, je vais partager avec vous trois de mes étonnements, qui n'en seront pas pour les lecteurs vivant de ce côté-ci de l'Atlantique, mais l'exotisme étant par définition une notion touristique...
1) Les taxis jaunes ont le blues
Les Yellow cabs sont un emblème de New York. En 2007, j'avais découvert que d'autres compagnies existaient, comme par exemple les Gipsy cabs, souvent noirs et très discrets, qui tournent notamment dans Harlem.
Or depuis une semaine, je croise régulièrement des taxis vert pomme, dont je n'avais aucun souvenir. Renseignement pris, c'est normal, puisqu'ils ont fait leur apparition l'an dernier.
En fait, les taxis jaunes sont légion dans le centre et le sud de Manhattan, mais beaucoup plus rares à Harlem et dans les autres "boroughs" que sont le Bronx, Queens et Brooklyn. Du coup, la flotte des "Boro" taxis a fait son apparition pour desservir ces secteurs. Ils n'ont pas le droit de prendre de clients sur Midtown et Downtown, chasse gardée des "jaunes" qui ont aussi gardé leurs prérogatives sur les aéroports.
Mais malgré ces règles très strictes, ça tire la gueule du côté jaune. Les verts voient leur chiffre d'affaire exploser.
Leurs détracteurs les accusent de voler la clientèle des jaunes, leurs défenseurs soulignent qu'ils tournent dans des endroits où les jaunes ne mettaient que rarement les roues. Combien de temps avant de voir apparaître des taxis verts sur les posters de New York ?
2) La vache rit aussi en Amérique
Juste un petit clin d'oeil qui m'a fait bien rire ce matin au Fine Fare. On dirait une traduction improbable, genre "I speak english like a spanish cow". Mais pourtant c'est bien vrai. Ici, la Vache Qui Rit s'appelle The Laughing Cow.
3) Les écureuils sont nos amis
Ca je le savais déjà, mais à chaque fois je me fais avoir. Il suffit de se poser dans un parc et dans les 10 minutes, on voit arriver un écureuil. Celui-là, il m'a carrément fait peur lundi, pendant que je consultais mon plan à Morningside park, debout dans une allée. J'ai relevé la tête et il était là, juste en face sur le tronc d'arbre couché. J'ai eu le temps de crier (si si), de sortir mon appareil photo, de cadrer et de déclencher. Tranquille. Je suis quasiment sûre qu'il existe un programme ultra secret de dressage des écureuils à New York.
Rose